L’Art de la Victoire (ou Shoe Dog en vo), c’est l’autobiographie de Phil Knight. Phil qui ? Phil Knight, une personnalité vénérée par n’importe quel sneakers addicts puisqu’il est le co-fondateur de la marque Nike !
— attention spoiler—
De quoi ça parle concrètement ?
Son autobiographie est un pavé de plus de 450 pages qui retracent principalement le début de l’aventure Nike (entre 1962 et 1978, le reste est en accéléré) . Intéressante mais pas forcément passionnante. Je ne l’ai pas vécu comme une épopée fantastique faite de tragédies (grecques) et de rebondissements. A peine quelques problèmes juridiques et d’argent, vite balayés par le succès des chaussures de sport et la pugnacité de Phil et de son équipe.
Qu’est-ce qu’on apprend ?
On apprend que le destin de la marque au Swoosh est liée à Asics (Onitsuka Tiger), il en parle d’ailleurs pendant les 3/4 du livre, que Phil n’est pas forcément un visionnaire à la Steve Jobs mais qu’au final ça ne l’a pas empêché de peser dans le sport et la culture populaire.
Il était hésitant sur le nom de sa marque qui a failli s’appeler Dimension Six (…), il n’était ni convaincu par le swoosh (la virgule de Nike), ni par les bulles d’air ou l’utilité du marketing. Ça parait tellement ahurissant aujourd’hui quand on sait le rôle que ces éléments ont sur le succès de la marque. A contrario, il a pu s’appuyer sur des personnalités (Bowerman, Prefontaine, …) et des employés compétents, de vrais soldats (même si je n’aime pas ce mot), aussi passionnés que lui. Perso, j’aurai appelé le livre « l’art de ne rien lâcher ».
Les lâchent ne commencent jamais, les faibles ne terminent jamais, les gagnants n’abandonnent jamais.
Je suis méchant quand je dis qu’il n’est pas visionnaire. C’est faux, il a cru à l’idée principale, son idée folle, qui était que n’importe qui allait porter des « baskets » et pas seulement pour faire du sport. C’est bien ça, sa Victoire !
Ce qu’il manque, d’après moi
Je suis un passionné de baskets, pour moi l’âge d’or ou du moins là où tout a commencé pour moi se situe à la fin des années 80/ début des années 90 avec la diffusion de la NBA en France, la popularisation du hip-hop ou encore André Agassi et ses tennis fluo ! J’aurais aimé plus de détails sur l’apport des shoe designers (big up Tinker Hatfield !) ou sur la signature des grands sportifs qui ont façonné la marque (Michael « his airness » Jordan, Ronaldo, Lebron James, Tiger Woods etc.). On aura juste quelques phrases et noms cités, par ci, par là, pour dire que tout ça n’est pas que du business…….
Alors, ça vaut le coup ?
Bref, si vous êtes passionnés par Nike, les baskets en général, vous en apprendrez beaucoup sur les fondations de la marque, comment elle en est arrivée là, les personnes qui l’ont marquée, les modèles légendaires, et comment un gaufrier est responsable (en partie) de tout ce succès. Lisez-le ! 🙂